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Traduction de Jean Queval
Il était une fois un pays où les animaux de la ferme en avaient assez de la tyrannie de l'homme. Ils décident de se révolter. C'en est fini de l'asservissement ! Veaux, vaches, cochons prennent le pouvoir, poussent le fermier à quitter les lieux et instaurent l'autogestion. L'animalisme devient la règle : l'humain est banni. Mais l'utopie égalitariste est de courte durée. Les cochons seront-ils les nouveaux maîtres ? « Tous les animaux sont égaux. Mais certains sont plus égaux que d'autres », conclut Orwell, entre pessimisme et lucidité.
Paru en 1946, juste avant Mil neuf cent quatre-vingt-quatre, La Ferme des animaux est une impitoyable critique du totalitarisme. La traduction de Jean Queval rend le roman à son atmosphère de fable animalière, de conte de fées doux-amer, d'où émane peu à peu un malaise. Le pouvoir engendre nécessairement l'abus : le rêve d'enfant tourne vite au cauchemar d'adulte.