1944, à Paris, Madeleine Riffaud a abattu, par un beau dimanche d'été, un officier nazi. La nouvelle déclenche l'entrée dans l'ombre des résistants de son groupe.

Confiée aux bons soins de la police française, le commissaire Fernand David, dit « les Mains Rouges », cherche à lui faire avouer - par tous les moyens - le nom de ses camarades.

C'est le début pour elle d'un mois au purgatoire, qui la transbahute des Brigades Spéciales de la préfecture de police à la prison de Fresnes, en passant par le siège de la Gestapo, ou par le quai aux bestiaux de Pantin, d'où part le dernier train de déportation de la capitale, pour s'achever, comme une grande fête, au parc des Buttes-Chaumont.

Engagée dans la Résistance avant sa majorité, torturée et condamnée à mort par la Gestapo, Madeleine confie, 80 ans après, le récit intime et édifiant de ces 30 jours qui se sont conclus par la Libération de Paris.

Jean-David Morvan a recueilli les paroles d'une mémoire qui n'a rien oublié et Dominique Bertail les a mises en images avec sensibilité et précision.

Ainsi, Les nouilles à la tomate, troisième tome d'une saga exceptionnelle, se révèle, au-delà de la bande dessinée, comme un manifeste combattant au service de la liberté.